CKAC-AM

CKAC-AM , French, Montréal

StationAnnéeFréq.PuissanceProp./Info
CKAC-AM201073050,000Cogeco Inc.
CKAC-AM200573050,000Corus Entertainment
CKAC-AM200273050,000TVA Group/Radio Nord
CKAC-AM199473050,000Radiomédia (Télémédia/Mutuel)
CKAC-AM197873050,000CKAC Ltee. became Télémédia Communications
CKAC-AM197073050,000Desmarais sold Télémédia to de Gaspe Beaubien
CKAC-AM196873050,000CKAC Ltee. (La Presse: Quebec Télémédia Inc.)
CKAC-AM195873050,000La Compagnie de Publication « La Presse » Ltée
CKAC-AM194473010,000La Compagnie de Publication « La Presse » Ltée
CKAC-AM19297305,000La Compagnie de Publication « La Presse » Ltée
CKAC-AM1925730k1,200La Compagnie de Publication « La Presse » Ltée
CKAC-AM19244302,000La Compagnie de Publication « La Presse » Ltée
CKAC-AM19244253,000La Compagnie de Publication « La Presse » Ltée.
CKAC-AM19234303,000La Compagnie de Publication « La Presse » Ltée.
CKAC-AM1920430m2,000La Compagnie de Publication « La Presse » Ltée.
CKAC-AMn/an/an/aLa Compagnie de Publication « La Presse » Ltée.

1920

Le ministère fédéral de la marine et des pêcheries adoptait une nouvelle réglementation et créait une catégorie de licences commerciales de radio privée.  Avant 1922, toutes les licences accordées l’avaient été à titre expérimental seulement.

En avril, le ministère accordait une licence au journal La Presse pour opérer la station CKAC, en même temps que Marconi (CFCF), Northern Electric (CHYC) et Dupuis Frères

Le 3 mai le journal La Presse annonçait qu’il allait faire installer sur le toit de son immeuble, au 7, rue St-Jacques,  le plus puissant poste de radio d’Amérique qui allait opérer à la puissance de 2 000 watts sur 430 mètres.  Le contrat entre la compagnie Marconi et le journal fut signé le 2 mai, soit quelques jours après la réception des lettres d’appel de CKAC des autorités fédérales.

Jacques-Narcisse Cartier, journaliste et expert technicien de radio, devenait le premier directeur de CKAC, après avoir contribué à créer deux stations, l’une à New York et l’autre à Philadelphie, en 1920-1921, avec David Sarnoff de RCA. Il fut également un employé de Guglielmo Marconi, en Nouvelle-Écosse en 1908.

Les auditeurs pouvaient alors se procurer un appareil récepteur pour environ $20.00 et devaient acquérir un permis au coût de $1.00 par année, afin de pouvoir bénéficier de la radio. On estime qu’environ 6 000 permis furent émis pour la période de 1922-1923. Toutefois, ce ne sont pas tous les auditeurs qui demandaient un permis.

En septembre, on procédait aux premiers essais des appareils de radiodiffusion de CKAC.

Le 20 septembre, 1922, Evelyn Marengo chantait sur les ondes.  Quelques autres essais ont été faits dans les jours suivants jusqu’au lancement officiel de la programme complète le 27 septembre. La programmation quotidienne qui débutait à 2h00 p.m. donnait la météo, les cours boursiers de Montréal et New York et des nouvelles.  La programmation de soir était diffusée tous les deux jours en alternance avec CFCF et comprenait des contes et historiettes ainsi que des causeries et des concerts par divers artistes. La station fermait alors à 11h00 p.m. Entre 1922 et 1924 CKAC diffusait seulement 12 heures et 30 minutes par semaine.

La station CKAC était inaugurée officiellement le 2 octobre en présence des acteurs de cinéma Mary Pickford, d’origine canadienne, et Douglas Fairbanks. À l’époque CKAC diffusait en anglais et en français.

Au cours de l’automne, la station faisait installer un orgue Casavant comme on en trouvait dans les bonnes salles de concert à l’époque.

En décembre, le journal La Presse démontrait qu’on pouvait fabriquer soi-même un récepteur radio pour $5.00.

1923

 CKAC fut absente des ondes durant au moins huit jours à la fin du mois de mai et au début de juillet en raison de problèmes techniques.

CKAC commencait la diffusion hebdomadaire de l’émission Chantons en français qui eut beaucoup de succès.

Le 5 avril, débutait une série de concerts réunissant de grands ensembles musicaux formés de plus de cinquante musiciens et constituant des fanfares ou des harmonies. Le même jour, CKAC diffusait pour la première fois au Québec, une pièce de théâtre intitulée Félix Poutré de l’écrivain Louis Fréchette.

Le 12 juin, première diffusion en direct d’une œuvre de théâtre lyrique, l’opérette Les cloches de Corneville, avec un orchestre de 25  musiciens, un chœur de 38 chanteurs et des solistes professionnels

1924

 CKAC organisait des concours afin de stimuler l’écoute de la station. Par exemple, on donnait un baril de dix gallons de bière Frontenac à la personne qui réussissait à deviner le résultat des élections municipales.

Le 27 avril, un incendie, allumé accidentellement par un photographe qui s’était approché imprudemment des tentures en velours du studio consumait bientôt la pièce entière. Les pertes furent alors estimées à $40,000. La compagnie Marconi accepta alors gracieusement de prêter les installations de sa station CFCF. Deux semaines plus tard, CKAC revenait en ondes par ses propres moyens.

1925

Le 15 septembre, première émission d’enseignement à la radio de CKAC, soit des cours de piano de 30 semaines,  donnés par le pianiste québécois de réputation internationale, Emiliano Renaud.

Relevant des défis techniques considérables, CKAC réalisait des reportages en extérieur durant la campagne électorale fédérale qui devait conduire à l’élection de Mackenzie King le 29 octobre.  L’équipe de CKAC devait se déplacer avec un équipement mobile pesant 850 kilos.

Le 19 octobre, CKAC transmettait en direct une immense assemblée politique, présidée par Mackenzie King, tenue au Forum et réunissant 18 000 personnes.

Le soir du scrutin, le 29 octobre, CKAC diffusait en direct les résultats de l’élection, et pour l’occasion, CKAC jouait le rôle d’un diffuseur national, car le gouvernement fédéral avait alors interdit à toutes les autres stations radiophoniques du Québec et de l’Est du Canada de diffuser, afin d’éviter de brouiller les reportages transmis par CKAC.

Après le refus du Club Canadien de transmettre les reportages des parties de hockey à partir du Forum, CKAC  décidait de diffuser régulièrement des reportages à partir de Boston lorsque le Canadien affrontait les Bruins, grâce à une entente avec une station de Springfield. 

1927

 Jacques-Narcisse Cartier atteint de la tuberculose, quittait CKAC et Joseph-Arthur Dupont devenait le second directeur général de la station.

Alors que jusqu’à ce jour CKAC ne diffusait que des émissions en direct, la station commençait à présenter des disques en fin d’avant-midi, les mardis et les jeudis.

1928

 Le 7 avril, CKAC diffusait son premier match du Club Canadien au moment où commençaient les éliminatoires.  Le reporter, J.-A. Dupont décrivait la partie en étant posté le long de la bande près du banc des joueurs, mais il dût se résoudre à changer d’endroit après avoir été blessé à la figure par une rondelle perdue.

En octobre, CKAC mettait en ondes, à 11h00 p.m., une revue de presse intitulée Le journal, aujourd’hui.

1929

 Le 1er mai, CKAC diffusait son premier match de baseball à partir du stade Delorimier.

En juin, un nouveau partage des longueurs d’ondes permettait maintenant aux stations de Montréal de diffuser toute la journée et simultanément sans interférences.

On commençait à transmettre le signal horaire officiel qui devint vite un service commandité.

En octobre, CKAC mettait en ondes un nouvel émetteur, érigé à Saint-Hyacinthe, faisant passer la station de 2 000 à 5 000 watts, sur une fréquence de 730 kilocycles et une longueur d’ondes de 410.7 mètres,  devenant ainsi la station la plus puissante au Canada.

CKAC déménageait ses studios dans l’édifice de la Banque de Commerce au 980, rue Sainte-Catherine. Les nouveaux locaux furent inaugurés le 19 octobre.

Le 21 septembre, lors du Salon de la radio,  CKAC annonçait une entente d’affiliation avec le réseau américain Columbia Broadcasting System (CBS) pour l’échange de grands concerts de musique classique.

En décembre, CKAC signait une entente avec le gouvernement du Québec pour diffuser la célèbre série d’émissions éducatives et musicales, L’Heure Provinciale, d’une durée d’une heure, deux fois par semaine. Il s’agissait d’une tribune scientifique et artistique du Québec qui fut présentée jusqu’en 1939.

1930

. La station augmentait considérablement ses heures de diffusion, passant de 80 heures en mars à 108 heures par semaine en novembre, dont environ une heure était consacrée à l’information chaque jour. La station ouvrait toutefois à 9 heures a.m. et interrompait ses émissions de 1h30 à 4h30 p.m. Les jours de fête, comme le Vendredi-Saint et le Jour de l’An, CKAC ne diffusait pas d’émissions. L’horaire était d’ailleurs adapté en fonction des fêtes liturgiques.

Le 14 mai, CKAC présentait une autre requête pour augmenter la puissance à 50 000 watts. La station n’obtiendra cette autorisation qu’en 1958.

Toujours au mois de mai, Jacques-Narcisse Cartier, qui était revenu à CKAC après avoir soigné sa tuberculose, fut le seul journaliste francophone autorisé à diffuser des émissions à partir du terrain d’amarrage à Saint-Hubert, lorsque le dirigeable R-100 vient à Montréal.  Il fut aussi le seul à faire la traversée de retour à partir du 15 juin, vers l’Angleterre à bord du R-100 pour transmettre quotidiennement des reportages télégraphiques à CKAC.

CKAC commençait à diffuser une émission d’une heure consacrée à la religion L’heure catholique.

1931

 Afin de compenser l’influence de L’Heure Provinciale, le gouvernement fédéral faisait mettre à l’horaire de CKAC, une émission intitulée Le Canada en Parade, durant laquelle on diffusait de la musique de l’ouest et des chansons de cow-boy.

1932

En août, dans le but d’impressionner ses auditeurs, la station diffusait une émission du haut des airs, dans un avion qui file à 95 milles à l’heure et vole à 2 500 pieds d’altitude.

La station rejoignait alors environ 1 million d’auditeurs francophones.

1933

 CKAC élargissait son entente d’affiliation au réseau CBS pour inclure les nouvelles de CBS, afin de contourner l’interdiction de l’agence Canadian Press pour les stations de radio d’utiliser les informations qu’elle produisait avant la fin de la soirée afin de ne pas créer de concurrence pour les journaux qui contrôlaient l’agence.

Le 5 octobre, CKAC annonçait qu’elle diffuserait dorénavant à compter de 7h40 a.m. et n’interromprait plus ses émissions entre 1h30 et 4h30 l’après-midi. Le dimanche les émissions débuteraient dorénavant à 10h30 le matin pour se poursuivre jusqu’à 11h30 le soir. Finalement, la station ne fermerait plus les jours de fête.

1936

L’agence de nouvelles Canadian Press commençait à produire un bulletin de nouvelles écrites pour la radio, transmis par téléscripteur, le Broadcasting News, produit dans une version unique et anglophone pour tout le Canada.

Roger Baulu animait le premier jeu questionnaire radiophonique au Canada intitulé Radio Encyclopédie.

1938

1938
 Le 26 juin, CKAC lançait le radio-journal intitulé Les Nouvelles de Chez-Nous à 18h45. On valorisait les événements reliés à l’actualité québécoise, canadienne et montréalaise, ainsi que les faits de nature internationale.  Le lecteur des nouvelles était Albert Duquesne, l’un des grands comédiens de son temps, qui restera à la barre de l’émission durant seize ans.

1939

 Le 9 septembre, la veille de la déclaration de guerre du Canada à l’Allemagne, la station CKAC annonçait la création d’un Service permanent d’information. Ce service d’information s’alimentait à plusieurs sources internationales dont le réseau américain CBS et l’agence British United Press. CKAC diffusait alors quatre émissions de nouvelles de 15 minutes par jour ainsi que bulletins périodique de 5 minutes à chaque heure. 

1940

Grâce à une entente spéciale avec la British United Press, CKAC disposait de son propre représentant européen : James Crandall, correspondant chevronné de la presse écrite. Comme station détenue par La Presse, le plus grand journal de langue française en Amérique du Nord, CKAC portait une attention particulière à la couverture des nouvelles.
CKAC célébrait l’inauguration de ses nouveaux studios modernes (dans les locaux existants de la station rue Sainte-Catherine) ainsi que du nouvel émetteur RCA (à St-Hyacinthe). Le maire de Montréal proclamait la semaine du 20 au 27 avril « la Semaine de CKAC ». Outre le programme inaugural des nouvelles installations, CKAC lançait plusieurs nouveaux programmes de langue française. Dans son édition du 20 avril, la titulaire de la station, La Presse, consacrait plusieurs pages à promouvoir les nouvelles installations de la station.
Marie-Thérèse Lenoi agissait comme bibliothécaire de la musique, de la transcription et de l’enregistrement, ainsi que pianiste-accompagnatrice, soliste et arrangeuse. Roy Malouin animait les émissions chantées. Yves Bourassa quittait CKAC comme directeur des programmes pour travailler chez Radio Programme Producers. Il fut remplacé par Henry Letondal. Ferdinand Biondi de l’équipe de production de CKAC fut nommé directeur de ce département. L’annonceur Bernard Goulet quittait CHLP pour se joindre au personnel de CKAC. Marcel Sylvain se joignait également au personnel en ondes, sous la direction de Roy Malouin. Armand Gravel fut nommé gestionnaire du personnel de bureau.
Le directeur du routage Flavius Daniel fut promu directeur de la publicité et des nouvelles.

1941

Le 29 mars, en vertu du traité de La Havane, on s’attendait à ce que CKAC se déplace du 730 au 900 kHz (classe II), avec 5.000 watts de puissance. Une fois que le traité fut amendé, CKAC resterait au 730 kHz (classe II) avec 5.000 watts alors que d’autres stations à travers l’Amérique du Nord devraient changer de fréquence le 29 mars.
L.R. Beaudoin se joignait au département des nouvelles de CKAC. Paul Corbeil devenait directeur des programmes de CKAC. Il avait été le principal organisateur-directeur de CJBR Rimouski. Louis Leprohon, vendeur de publicité chez CKAC, fut promu directeur national et local des ventes. Le 3 avril le directeur Phil Lalonde annonçait que Paul Lane Carpentier, du collège Brébeuf, se joignait au personnel en ondes. Phil Lalonde fut nommé directeur de l’Association canadienne des radiodiffuseurs. 

1942

Marcel Sylvain quittait le personnel en ondes de CKAC afin de travailler pour une société de production.
CKAC marquait son 20e anniversaire avec un programme spécial intitulé « Cavalcade CKAC », diffusé le 3 octobre entre 21h30 et 22h30. Le programme couvrait les deux premières décennies de service offertes par la station à son public. Un autre programme spécial diffusé deux heures plus tôt, à 19h30, réunissait exclusivement d’anciens membres du personnel, y compris Henri Letondal, Roger et Marcel Baulu, Marcel Paré, Marcel Sylvain et d’autres.
Phil Lalonde était directeur de la station, Roy Malouin présentateur en chef.

1943

Certains slogans publicitaires utilisés par CKAC à cette époque : « CKAC – le centre social du Canada français » et « CKAC – le garde-temps du Québec ».
CKAC s’abonnait au service des nouvelles de la Presse Canadienne.

1944

Phil Lalonde
Phil Lalonde

Le directeur de CKAC, Phil LaLonde, fut élu président de l’Association des radiodiffuseurs privés du Québec.
Phil Lalonde agissait comme directeur général, Paul Gelinas comme directeur de la publicité, André Daveluy comme directeur de la promotion des ventes et du personnel, Jean Lalonde comme directeur musical, Bernard Goulet comme maître de cérémonie et Roy Malouin comme annonceur. Beatrice Parenteau quittait CKAC afin d’assumer le poste de directeur de la promotion des ventes à CKRC Winnipeg. Après avoir passé deux ans outre-mer avec la BBC, Alain Gravel revenait à CKAC pour assumer son ancien poste de présentateur des nouvelles.
CKAC annonçait que dès qu’elle obtenir les équipements nécessaires aux États-Unis elle lancerait des émissions télévisées expérimentales – vraisemblablement une fois la guerre terminée.
L’analyste de l’actualité L. R. Beaudoin quittait CKAC. Il deviendrait plus tard député à la Chambre des Communes.

1945

La demande déposée par CKAC en vue d’augmenter sa puissance à 50.000 watts fut rejetée.
Marcel Giguère était ingénieur des effets sonores. L’annonceur Louis Belanger quittait la station pour un poste aux Services auxiliaires de la guerre du Canada. Il avait travaillé à CKCV avant de passer six ans à CKAC. Georges Bourassa assumait le poste de directeur des ventes à CKAC. Il avait travaillé par le passé à CKCH Hull, et avait remplacé Louis Leprohon. Paul Guy quittait CKAC, revenant ainsi à CJCA Edmonton.
Louis E. Leprohon quittait CKAC en tant que directeur commercial, afin de travailler pour l’agence de publicité F. H. Hayhurst Co. Ltd.
Au moment d’entre en ondes en décembre, la station CJAD Montréal proposait de partager la franchise Columbia (CBS) avec CKAC. Selon cette proposition, CJAD diffuserait des émissions parlées et musicales ainsi que des publicités en langue anglaise tandis que CKAC diffuserait des émissions parlées et musicales ainsi que des publicités en langue française. Le Conseil des gouverneurs de Radio-Canada rejetait cette demande déposée par CJAD.

1945-46

CKAC, CFRB Toronto, CFCN Calgary et CKY Winnipeg déposaient des demandes en vue d’augmenter leur puissance à 50.000 watts, mais les demandes de ces quatre stations canadiennes furent toutes refusées.

1946

Georges Bourassa, ancien représentant des ventes nationales de CKAC, fut nommé directeur des ventes. Il avait travaillé à CKAC depuis l’été 1945. Roy Malouin était directeur adjoint et Len Spencer ingénieur en chef, tandis que Ferdinand Biondi, Barney Goulet, Bob Jouglet, Jean Lalonde, André Daveluy et Paul Gelinas servaient tous comme chefs de département. Paul Corbeil quittait CKAC.
CKAC obtenait une licence FM avec une puissance de 1.000 watts.

1947

Noël Croteau était scénariste à CKAC.
Tout au long de la saison 1947 de la Ligue internationale, CKAC devait diffuser tous les matchs le samedi de l’équipe de baseball des Royals de Montréal. Michel Normandin commentait le jeu en ondes. Le maire Montréal, Camillien Houde, déclarait son intention de produire une série d’émissions aux ondes de CKAC.
Le 27 septembre, CKAC se préparait à célébrer son 25e anniversaire. À cette date, la station prévoyait de diffuser 24 heures par jour. En vue de cette augmentation du nombre d’heures en ondes, la station embauchait de nouveaux employés. La nouvelle émission de nuit comprenait de la musique à la demande soit écrite soit au téléphone.
CKAC déposait une demande en vue de diffuser à la fréquence 730 kHz avec une puissance temporaire de 10.000 watts et une puissance permanente de 50.000 watts, avec une antenne directionnelle. En décembre, le Conseil des gouverneurs de Radio-Canada décidait de reporter sa décision afin d’en faire une étude plus approfondie des facteurs techniques impliqués. 

1948

En janvier, le Conseil des gouverneurs de Radio-Canada approuvait la demande de CKAC en vue d’augmenter sa puissance à 50.000 watts. Une seule autre station privée – CFRB Toronto – avait reçu une telle approbation. Le Conseil des gouverneurs de Radio-Canada prenait position contre la proposition de CKAC en vue de diffuser temporairement avec une puissance de 10.000 watts, en raison de l’intention de CKAC d’utiliser une antenne non directionnelle de 10 kW, ce qui pourrait créer des interférences.
Harry Sedgwick, fondateur de l’Association canadienne des radiodiffuseurs dans la forme qu’elle avait à l’époque (1948) et président de son conseil d’administration depuis 1934, démissionnait en laissant sa place à Dick Rice de CFRN. Rice avait déjà servi comme président d’honneur. Sedgwick resterait en tant que membre du conseil d’administration de l’ACR. Phil Lalonde de CKAC fut nommé président honoraire CKAC. Jim Allard fut nommé au poste de directeur général, poste laissé vacant par la démission de Harry Dawson. Allard avait commencé à travailler à la radio en 1935 aux ondes de CJCA, sous la direction de Percy Gayner, Tiny Elphicke et Gordon Henry.
CKAC espérait diffuser dès le printemps avec une puissance de 10.000 watts et dès la fin de l’automne avec une puissance de 50.000 watts.
Au moment d’entrer en ondes en 1922, CKAC avait un directeur épaulé par deux adjoints. Désormais, la station disposait de plus d’une centaine d’employés répartis entre quelque 60 départements différents. CKAC prétendait avoir découvert près de 75% des vedettes de la radio canadienne-française connues à l’époque.

La station s’attendait à diffuser avec une puissance diurne de 10.000 watts dès le mois de juin. Ce serait haussé à 50.000 watts jour et nuit à un moment donné en 1949.
Selon une publicité diffusée au mois de juin, la station avait une puissance de 10.000 watts.
Radio-Canada prévoyait tenir des premières audiences sur la télévision à Montréal en octobre. Initialement, deux demandes avaient été reçues : celle de la Canadian Marconi Company (CFCF) et celle de la Compagnie de Publication La Presse Ltée (CKAC).

Paul Gélinas, directeur de la publicité à CKAC, fut nommé directeur des nouvelles et du service d’information de la station. Il s’était joint à CKAC en 1940 comme rédacteur travaillant au département de la publicité. Après avoir travaillé aux départements du routage et des studios, il fut nommé directeur de la publicité en 1942. Mike Normandin animait les émissions sportives à CKAC.
Le Conseil des gouverneurs de Radio-Canada les premières demandes soumises en vue de lancer des services télévisés privés à Toronto et à Montréal. Les entreprises ou individus ayant déposé des soumissions comprenaient CFRB, CKEY, Al Leary et Famous Players Canadian Corporation à Toronto, de même que CFCF et CKAC à Montréal. Ces demandes furent mises sur la glace parce que Radio-Canada elle-même, en tant que société d’État, ne disposait pas encore de fonds nécessaires pour lancer des services de télévision publique

1949

Le 4 décembre, l’abbé Lionel Groulx, ardent nationaliste, enregistrait la première d’une série de causeries radiophoniques hebdomadaires, durant chacune 15 minutes, sur l’histoire du Canada français. À cette époque, l’abbé Groulx avait 71 ans et se trouvait au sommet de sa renommée à titre d’historien, La série fut parrainée par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Au cours des deux prochaines années, la série totaliserait une centaine d’épisodes. Cette série enregistrée sur 17 disques (conservés aujourd’hui dans les archives du Centre de recherche Lionel-Groulx), fut largement diffusée à travers le Canada français, du Nouveau-Brunswick jusqu’en Ontario et dans l’Ouest canadien.

Une fois de plus, le Conseil des gouverneurs de Radio-Canada décidait de reporter toute décision concernant les demandes de nouvelles stations de télévision déposées par CKEY, CFRB, Famous Players et Al Leary à Toronto, et CFCF et CKAC à Montréal.
Radio-Canada reportait la demande déposée par CKAC en vue de diffuser à la fréquence 730 kHz, avec une antenne directionnelle d’une puissance de 50.000 watts et une puissance temporaire de 10.000 watts.

Phil Lalonde était directeur et Georges Bourrassa était directeur commercial.

1950

  Le service d’information de CKAC comprenait alors une équipe permanente de six reporters et diffusait 25 émissions de nouvelles par jour, avec le support de trois agences de presse, British United Press, France-Presse et Canadian Press.

– 
 Le 1er octobre, une des émissions les plus populaires de l’histoire de CKAC voyait le jour, Le chapelet en famille. Tous les soirs à 19h00, pendant 19 ans, le tout Montréal écoutera le cardinal Paul-Émile Léger réciter la prière en direct de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. La réponse des citoyens fut inespérée. Le 9 décembre 1950, Le Devoir révélait que 154 487 familles, soit 65 % de la population totale du diocèse de Montréal, s’étaient engagées à réciter quotidiennement le chapelet. En l’espace de deux mois, la station reçut plus de 1 000 lettres de félicitations, dont une centaine par semaine adressées à l’archevêque. Lors de la célébration du premier anniversaire de la récitation du chapelet en ondes, plus de 10 000 personnes se rendirent à la place d’Armes pour la cérémonie.

CKAC diffusait alors à la puissance de 10 000 watts le jour et 5 000 watts la nuit
 

1953

 CKAC recevait la médaille de l’Académie française pour la qualité de la langue parlée dans l’ensemble de sa programmation.

1954

Phil Lalonde, directeur de la station, marquait 25 ans de carrière dans le domaine de la radio. Paul Boudreau travaillait au département des nouvelles.

1955

Slogan publicitaire : La pionnière de la radio française en Amérique.

Le 6 octobre, Pamphile R. DuTremblay décédait à l’âge de 76. En 1921, il avait inauguré CKAC, première station de radio de langue française du Canada, en tant que filiale de son journal La Presse. Douze ans plus tard, un autre journal de langue française détenu par DuTremblay faisait l’acquisition de CHLP. Il fut également député du Parlement fédéral, membre du Conseil législatif du Québec, et Sénateur.

André Daveluy travaillait au département des ventes. Robert Jouglet était directeur de la promotion des ventes.

1956

Selon le service de notation Elliot-Haynes, CKAC avait le plus grand nombre d’auditeurs réguliers au Canada, soit 1.056.408 auditeurs sur une base quotidienne.
CKAC diffusait à la fréquence 730 kHz avec une puissance diurne de 10.000 watts et nocturne de 5.000 watts. Elle déposait encore une fois une demande en vue d’augmenter sa puissance diurne et nocturne à 50.000 watts.

1957

Station affiliée au réseau CBS, CKAC diffusait à la fréquence 730 kHz avec une puissance diurne de 10.000 watts et nocturne de 5.000 watts. L’actionnariat de La Compagnie de Publication La Presse Ltée était comme suit : Mme A. DuTramblay (à hauteur de 0.1%), Gilles Berthiaume (0.1%), J.L. Dansereau (0.1%), C.A. Berthiaume (0,1%), Mme A. DuTremblay (fiduciaire de la succession de l’honorable T. Berthiaume : 1,0%), Mme A. DuTremblay, G. Berthiaume et J.L. Dansereau (exécuteurs de la succession de l’honorable T. Berthiaume : 98,6%.
Mme A. DuTremblay était présidente de la société et Phil Lalonde directeur de CKAC. Guy D’Arcy et Mario Verdon étaient annonceurs. Maurice Desjardins était technicien et Len Spence ingénieur en chef.
CKAC recevait l’approbation du gouvernement fédéral d’augmenter sa puissance à 50.000 watts.
1958

1958

Le 16 mars, CKAC commençait à diffuser à partir de son nouvel émetteur de 50.000 watts. Situé à Saint-Joseph-du-Lac, à 30 milles à l’ouest de Montréal, cet émetteur avait été conçu et fabriqué par la compagnie General Electric du Canada. Cette nouvelle installation fut inaugurée par le cardinal Léger. La mise en service officielle devait avoir lieu quelque part au mois de juin. L’émetteur comprenait deux tours de 337 pieds. La publicité annonçant cette mise en service : CKAC – diffusant désormais avec 50.000 watts ! Cinq fois la puissance. Plus de ventes. La station la plus écoutée au Canada.

La station recevait l’autorisation d’exploiter un émetteur de secours d’une puissance de 10.000 watts.
Selon Elliott-Haynes CKAC atteignait désormais 973.496 auditeurs adultes sur une base quotidienne.
Lorsque le Bureau des gouverneurs de la radiodiffusion remplaçait le Conseil des gouverneurs de Radio-Canada à titre d’instance réglementaire, de nombreuses parties espéraient que l’interdiction de la télévision privée serait levée… Comme deux canaux de télévision étaient disponibles à Montréal, CKAC et CKVL se mettaient en lice pour une licence de télévision en langue française, et CFCF et CJAD pour une licence de télévision en langue anglaise.
CKAC inaugurait son nouvel émetteur de 50.000 watts, fabriqué par la compagnie General Electric du Canada.

1960

La Compagnie de Publication La Presse Ltée déposait une demande en vue d’exploiter une nouvelle station de télévision de langue française (canal 10) à Montréal. La licence fut attribuée à Paul L’Anglais & Associés (CFTM). Une licence anglaise fut attribuée à Canadian Marconi (CFCF).
Le 13 mars, Gabriel LaSalle, ancien rédacteur des nouvelles de CKAC, décédait à l’âge de 40 ans.
Réal Giguère était annonceur à CKAC. 

1963

Les studios de CKAC déménageaient au 1400, rue Metcalfe.

1965

Le 11 janvier, Paul-Émile Corbeil décédait. Il avait commencé à travailler pour CFCF en 1925, se joignant par la suite à CRBC / CBC en 1935, et à CKAC en 1941 en tant que directeur des programmes. En 1945, il avait quitté CKAC en vue de créer sa propre société de production.
Maurice Chartre agissait comme président de la société et de Fernand Doré comme directeur de CKAC.
En 1967, Paul Desmarais faisait l’acquisition du journal La Presse, devenant ainsi, par la même occasion, propriétaire de CKAC.
Paul G. Desmarais (Trans-Canada Corp.) faisait l’acquisition de CKAC (La Voix du Canada français) et de la société mère La Presse. Depuis 1889, La Presse avait été détenue par la famille Berthiaume. Mais en raison de conflits internes au sein de la famille Berthiaume au cours des années 1960, l’offre d’achat de La Presse par Desmarais nécessitait l’approbation de l’Assemblée législative du Québec.

1967

 En 1967, Paul Desmarais, faisait l’acquisition du journal La Presse et devenait ainsi propriétaire de CKAC. 

1968

Un comité du Sénat fédéral spécial, le Comité Davey, commençait à examiner la concentration des médias au Canada. Son rapport serait publié en 1970.
La Compagnie de Publication de La Presse Ltée se dotait d’une nouvelle charte en vue d’exploiter sa station de radio montréalaise, qui serait désormais appelée CKAC Ltée. Suite à la première assemblée des actionnaires, les nominations suivantes furent annoncées : Paul Desmarais (président), Jean Parisien (vice-président exécutif), Gaston Meloche (secrétaire), Edmond Deslauriers (trésorier) et Jacques-M. Goulet (directeur). Goulet continuerait d’être directeur général de CKAC.
Les studios et les bureaux se trouvaient au 1400, rue Metcalfe.
Slogan : La radio influente du Canada français.
Jacques-M. Goulet, directeur général, fut nommé président de CKAC Ltée. Il continuerait à servir comme directeur de la station. Goulet s’était joint à la station en 1967, à titre de directeur commercial.

1969

Le journal La Presse vendait la station de radio CKAC à Philippe de Gaspé Beaubien, qui formerait plus tard le Groupe Télémédia.

Le 14 avril, à l’heure de l’arrivée du club de baseball des Expos de Montréal, CKAC inaugurait le commentaire du jeu en ondes, créant ainsi une tradition qui se poursuivrait pendant 35 ans, soit jusqu’au printemps 2004. L’annonceur, Jacques Doucet, devenait la voix officielle du club, décrivant les jeux jusqu’à ce que les Expos quittent finalement Montréal à la fin de la saison 2003-2004.

Le 1er novembre, le Service des Nouvelles sonores de Télémédia (SNS) commençait à fournir un service vocal de langue française à CKAC, CKCV, CKCH, CHLN et CHLT. Les stations furent reliées à travers une liaison large bande CN-CP.

1970

Power Corporation du Canada vendait une participation majoritaire dans CKAC (CKAC Ltée) et un certain nombre d’autres stations à Télémédia (Québec) Ltée, contrôlée par Philippe de Gaspé Beaubien et détenue par Télémédia Communications Ltée, à son tour détenue par Beaudem Ltée. CKAC fut d’abord vendue à La Corporation des Valeurs Trans-Canada Ltée et par la suite à Télémédia. Au moyen de débentures de propriété, Power Corporation conserverait un grand intérêt financier dans la nouvelle société pendant un certain temps. Philippe de Gaspé Beaubien contrôlerait plus de 80% des voix de la société.

Depuis plus de 25 ans, des milliers d’auditeurs francophones écoutaient fidèlement l’émission religieuse d’une durée de 15 minutes diffusée par CKAC, Le Chapelet en famille. Mais comme l’auditoire avait chuté de 72%, la direction de la station décidait d’annuler l’émission en date du 30 septembre, tout en remodelant sa programmation. Cette décision scandalisait les auditeurs à tel point que Jack Tietolman, fondateur de la station rivale CKVL-FM, intervenait pour diffuser sensiblement la même émission à partir du 1er octobre, à 21 heures et en stéréo.

Événement marquant dans l’histoire de la station, en octobre, c’est à la station CKAC que revenait la tâche de diffuser les communiqués du Front de Libération du Québec, qui avait alors enlevé le diplomate britannique James Richard Cross, le 5 octobre, ainsi que le ministre Pierre Laporte le 10 octobre, et qui était plus tard assassiné.

1973

Cette année marquait l’inauguration du Réseau Télémédia, dont CKAC était la station phare. Le réseau comprenait les autres détenues par Télémédia, dont CHLN Trois-Rivières, CHLT Sherbrooke et CKCH Hull, et permettrait aux petites stations d’améliorer leurs services de nouvelles nationales et internationales.

1974

CKAC lançait l’émission Le Festival de l’humour québécois, mettant en vedette Tex Lecor, Roger Joubert, Louis-Paul Allard et Pierre Labelle. L’émission serait diffusée pendant 15 ans.

1977

 Roger Baulu et Jacques Normand lançaient l’émission Les Couche-tôt diffusée entre 20h00 et minuit le dimanche soir. L’émission sera diffusée jusqu’en 1980.

1978

Le 16 mai, Telmed Ltée, CKCV (Québec) Ltée, CKAC Ltée, CHLT Radio Sherbrooke Ltée, Métro-Média Communications (1977) Ltée et Télémédia Communications Ltée recevaient l’autorisation de fusionner sous le nom de Télémédia Communications Ltée, filiale en propriété exclusive de Beaudem Ltée. Télémédia deviendrait alors la titulaire de licence directe des six stations AM et trois stations FM qu’elle contrôlait déjà au Québec.
Télémédia inaugurait CITE-FM. 

1979

Le CRTC renouvelait la licence de réseau radio de Télémédia pour une durée de deux ans, tout en lui demandant de respecter son engagement à fournir des services d’information. Au départ, le réseau devait offrir à ses stations une couverture améliorée des nouvelles nationales et internationales, laissant chaque station affiliée libre de fournir sa propre couverture des nouvelles locales. Le CRTC autorisait Télémédia à maintenir au moins neuf heures de nouvelles par semaine, lui enjoignant d’améliorer la couverture des nouvelles locales.

1980

Normand Beauchamp, vice-président des ventes à Télémédia, fut promu au poste de vice-président de Télémédia Communications Ltée et vice-président exécutif de Opex Communications Ltée, filiale commerciale de Télémédia. 

1981

Depuis un an, Télémédia avait pris de l’expansion en Ontario, en faisant l’acquisition d’un certain nombre de stations, dont CKFH Toronto qui devenait CJCL. En quelque sorte, CJCL servait désormais de station phare en Ontario, fournissant des bulletins de nouvelles quatre fois par jour aux stations de Télémédia Ontario, et échangeant des nouvelles avec CKAC et les autres stations de Télémédia Québec. 

1982

Les nominations suivantes furent annoncées à Télémédia: André Bureau fut nommé président des Entreprises Télémédia; John Van de Kamer président de Télémédia Canada (édition et diffusion); Pierre Morrissette vice-président sénior (finances et et administration); et Normand Beauchamp président du groupe de radiodiffusion de Télémédia Communications.

1984

Le 13 février, le CRTC approuvait la demande présentée par Télémédia Communications inc. En vue d’exploiter une licence de réseau de radio AM licence de langue française, comprenant CKAC Montréal et CJMT Chicoutimi, afin de diffuser la tribune libre « Vie de Couple », du lundi au vendredi dans le créneau 13h45-15h15 et « Roger Baulu », une émission ciblant les personnes âgées diffusée le dimanche entre 06h00 et 0900.
Normand Beauchamp et Paul-Émile Baulne quittaient CKAC pour se joindre à Radio Mutuelle. Pierre Béland, vice-président de la division FM de Télémédia, devenait président de la société. Jacques Lina devenait vice-président de Télémédia. Pierre Arcand fut nommé vice-président et directeur général de CKAC. André Gagnon fut nommé vice-président des opérations du réseau.

1985

Le 22 novembre, CKAC diffusait le Débat des chefs, auquel participait Robert Bourassa, chef du Parti libéral, et Pierre-Marc Johnson, chef du Parti québécois, Pierre Pascau servant comme modérateur. Le 2 décembre, Robert Bourassa fut élu avec une majorité écrasante.
Nominations au sein des Systèmes de radiodiffusion Télémédia : Len Bramson fut promu président et Don Pagnutti fut nommé vice-président exécutif. À Télémédia inc., John Van de Kamer, président et chef de la direction, fut nommé chef de la direction. Pierre Béland fut nommé président de la division québécoise de Télémédia Communications inc., et Peter Viner président de la division ontarienne de la même entreprise.
Pierre Arcand, chef de la division AM au Québec, fut nommé vice-président et directeur général de CKAC.
Claude Beaudoin quittait Télé-Capitale à Québec où il avait été vice-président exécutif et directeur général. Il revenait ainsi à Montréal pour devenir vice-président exécutif de Télémédia Québec, responsable de toutes les activités de radio et des ventes.

Le 22 novembre, CKAC diffusait  Le débat des chefs entre Robert Bourassa, chef du Parti libéral et Pierre-Marc Johnson, chez du Parti québécois, animé par Pierre Pascau. Le 2 décembre, Robert Bourassa était élu avec un écrasante majorité. 

1987

L’ancien premier ministre René Lévesque avait une chronique quotidienne aux ondes de CKAC.

1987-88

Désormais, à des fins de stratégie de marque, CKAC se présentait comme « CKAC-73 – La Superstation ». Cette nouvelle marque remplaçait l’ancienne marque « CKAC 73 au cadran », assortie d’une fleur éclose. 

1988

Le 8 janvier, le CRTC approuvait l’affiliation de CKAC au réseau de radio AM de langue française « le Réseau des Nordiques » devant être exploité par Les Entreprises de Radiodiffusion de la Capitale inc. dans le but de diffuser les matchs de hockey des Nordiques de Québec.
Liza Frulla-Hébert devenait vice-présidente et directrice générale de CKAC.
Claude Beaudoin fut nommé au poste de président de Télémédia Communications, la division québécoise de Télémédia, remplaçant ainsi Pierre Béland, qui avait quitté l’entreprise à la suite d’une offre qu’il avait menée à bien avec son ancien associé Pierre Arcand en vue d’acheter CFCF-AM et CFQR-FM de CFCF inc.

1989

Peter D. Viner et Claude Beaudoin furent nommés vice-présidents exécutifs de Télémédia inc. En plus de leurs autres postes, Viner fut nommé chef de l’exploitation de Télémédia Ouest et Beaudoin, chef de l’exploitation de Télémédia Est.

1990

 Les studios de CKAC étaient déménagés au 1411, rue Peel, à Montréal.  Les nouvelles installations comprenaient deux consoles Arrakis 10.000, une console numérique dotée de 30 entrées et un tableau de production huit pistes.

Les réseaux Radiomutuel et Télémédia augmentaient leurs heures de programmation afin de fournir un service durant toute la nuit. RM diffuserait désormais 73,5 heures par semaine, et TM 82 heures par semaine.

1994

 Le 30 septembre, Télémédia Communications et Radiomutuel Inc. annonçaient une alliance stratégique en regroupant leurs stations AM et créant le réseau Radiomédia. Cette décision amenait une vaste restructuration dans le monde de la radio au Québec.

1995

 Le 27 mars 1995 le CRTC approuvait le transfert de propriété de CKAC et du réseau AM de Télémédia, à une nouvelle compagnie nommée Radiomédia, et détenue en parts égales par Télémédia et Radiomutuel. Radiomédia comprenait les stations CKAC (Montréal) et CHRC (Québec).

La mise sur pied de Radiomédia entraînait des pertes d’emploi et la disparition de six stations AM, dont CJTR (Trois-Rivières), CJRP (Québec), CJRS (Sherbrooke), CJMT (Chicoutimi), CKCH (Hull) et CJMS (Montréal). Cette dernière opérait à Montréal depuis le 24 avril 1954.

En septembre, débutait l’émission Deux psys à l’écoute avec le Dr. Pierre Mailloux. L’émission sera diffusée jusqu’en 2002. September, the program Deux psys à l’écoute with Dr. Pierre Mailloux was launched. The program would remain on the air until 2002.

1997

 CKAC obtenait les droits de diffusion des matches du Club Canadien de Montréal.

 À compter du 1er juin, Louise Roy occupait le poste de présidente et chef de la direction de Télémédia, succédant à James McCoubrey. Elle était chez Télémédia depuis 1994. Claude Beaudoin était désormais responsable de l’ensemble de Diffusion Télémédia, succédant à Rob Hewett

1999

 CKAC signait une entente avec le club de football Les Alouettes de Montréal afin de diffuser tous les matchs de l’équipe.

2001

 Le 16 mai, Télémédia  confirmait  qu’elle avait conclu une entente en vue de vendre ses onze stations de radio au Québec, dont CKAC et le réseau FM Rock Détente, et huit autres stations réparties dans les provinces maritimes, à Astral Media de Montréal pour la somme de $255 millions. 

Le 21 décembre, le Commissaire de la concurrence du Canada annonçait qu’il s’opposerait par le biais du Tribunal de la concurrence, à l’acquisition par Astral Média des huit des stations (6 stations FM et 2 stations AM) de radio de langue française appartenant à Télémédia situées au Québec et à l’acquisition de l’intérêt de 50% que détenait Télémédia dans Radiomédia, comprenant CKAC (Montréal) et  CHRC (Québec). 

2002

Malgré l’opposition du Commissaire de la concurrence, le 19 avril, le CRTC annonçait qu’il approuvait la demande de transfert de contrôle des stations de Télémédia à Astral Média, à la condition toutefois qu’Astral Média cède à un autre acquéreur éventuel, la station CFOM-FM (Lévis) que la compagnie possédait déjà.

Le 12 août, l’émission Deux psys à l’écoute devenait Doc Mailloux, toujours avec le psychiatre Pierre Mailloux.

Le 3 septembre, le Bureau de la concurrence annonçait qu’il avait conclu une entente permettant de résoudre les problèmes de concurrence soulevés par le projet d’acquisition par Astral Média des stations de radio de Télémédia au Québec. Selon cette entente, les stations AM  des deux compagnies dans chacun des six marchés en cause devaient être vendues. Par contre, Astral pouvait conserver les quatre stations FM du réseau Rock Détente de Télémédia ainsi que la station CFOM-FM (Lévis).

Suite à la décision du Bureau de la concurrence du 21 décembre 2001, Astral Média annonçait le 12 septembre avoir vendu sept stations de langue française,  à une nouvelle entreprise créée conjointement par le Groupe TVA et Radio Nord Communications, pour la somme de $12,7 millions.   Outre la station montréalaise CKAC, la nouvelle entreprise (détenue à 60% par TVA et à 40% par Radio Nord Communications) achetait ainsi toutes les stations AM de langue française d’Astral au Québec, soit CJRC (Hull/Gatineau) et CKRS (Saguenay), CHLT (Sherbrooke), CHLN (Trois-Rivières) et CHRC (Québec). Elle mettait également la main sur CFOM-FM (Lévis). Par cette transaction, Quebecor, détenteur du Groupe TVA, faisait son entrée dans le domaine de la radio

2003

En mars, la station annonçait qu’elle avait conclu une entente avec le club de soccer l’Impact de Montréal afin de diffuser les matchs de l’équipe.

Le 2 juillet, le CRTC refusait d’approuver la transaction entre Astral Média et le groupe TVA/Radio-Nord en raison de ses préoccupations concernant la concentration de la propriété et de la propriété croisée des médias.

Le 2 septembre, le groupe Astral Media annonçait qu’il avait cette fois vendu,  pour la somme de 12 millions de dollars, les stations que le CRTC avait refusé de transférer à TVA/Radio-Nord. Les nouveaux propriétaires en seraient Gaétan Morin, un éditeur de livres scolaires, et Sylvain Chamberland, un homme de radio qui était  alors directeur général de CKAC.

2004

Le 13 février, un nouveau rebondissement survenait dans la vente de la station CKAC alors que les acheteurs Gaétan Morin et Sylvain Chamberland retiraient leur offre d’acquisition, forçant ainsi Astral Média à trouver un nouvel acheteur afin de respecter son entente avec le Bureau de la concurrence.

Entre temps, le 23 mars la diffusion des matchs des Expos qui se faisait à CKAC depuis 35 ans, était transférée à la station FM 98,5 (CHMP-FM – Anciennement CIEL-FM et COOL-FM) appartenant à Corus Entertainment.

Le 30 mars Astral Média annonçait une entente avec Corus Entertainment pour lui vendre les sept stations AM, incluant CKAC, et la station CFOM (FM) de Québec. En retour, Corus allait transférer à Astral cinq stations FM situées en régions, au Québec. Selon les plans de Corus, la station CKAC allait devenir une station spécialisée dans le sport et la santé.

2005

 Le 21 janvier, le CRTC autorisait l’acquisition de CKAC par Corus Entertainment. Par cette transaction, Corus Québec devenait également propriétaire du réseau Radiomédia, de CHRC Québec, CJRC Gatineau, CKRS Saguenay, CHLN Trois-Rivières, CHLT Sherbrooke, CKTS Sherbrooke, et CFOM-FM Lévis. En retour, elle cédait à Astral Média cinq stations FM, en l’occurrence CJOI-FM Rimouski, CIKI-FM Rimouski, CFVM-FM Amqui, CFZZ-FM Saint-Jean-sur-Richelieu et CJDM-FM Drummondville.

Le 18 février, le syndicat des employés de CKAC décidait d’en appeler auprès du cabinet fédéral de la décision du CRTC d’autoriser la vente de CKAC à Corus Entertainment.

Le 18 avril, le conseil des ministres fédéral annonçait qu’il avait rejeté l’appel du syndicat des employés de CKAC, donnant ainsi l’aval définitif de la vente de CKAC à Corus Entertainment.

Le 30 mai, après 80 ans d’existence, CKAC fermait son service de nouvelles. À compter de cette date, les bulletins de nouvelles furent diffusés à partir de Corus Nouvelles dans les studios d’Info 690. Une vingtaine de journalistes de CKAC perdaient ainsi leur emploi.

2006

Le 15 juillet, les six stations montréalaises détenues par Corus (CINW-AM, CINF-AM, CKAC-AM, CFQR-FM, CHMP-FM et CKOI-FM) déménageaient sur le même site, au 800, rue De La Gauchetière Ouest, Bureau 1100.

2007

Le 2 avril, CKAC délaissait la formule créations orales et nouvelles pour se consacrer entièrement aux sports.

2009

Le 27 août, le CRTC renouvelait la licence de CKAC jusqu’au 31 août 2016. La titulaire s’engageait à diffuser au moins 2 heures de 10 minutes de nouvelles sportives chaque semaine de radiodiffusion. La titulaire s’engageait également à diffuser 40 heures de programmation locale par semaine.
Le 28 août, le CRTC renouvelait la licence de radio numérique transitoire de CKAC-DR-2. 

2010

Le 30 avril, Corus Entertainment Inc. annonçait avoir conclu une entente avec Cogeco inc. Cogeco en vue de vendre à cette dernière les stations de radio détenues par Corus Québec : CKOI-FM, CKAC-AM, CHMP-FM et CFQR-FM Montréal, CFOM-FM 102. 9 et CFEL-FM Québec, CJRC-FM Gatineau, CIME-FM Saint-Jérôme CHLT-FM et CKOY-FM Sherbrooke et CHLN-FM Trois-Rivières. Cette entente serait sujette à l’approbation du CRTC.
Jeremy Filosa et Alex Agostino de CKAC réalisaient tout un exploit en commentant un match de la Ligue américaine opposant les Blue Jays de Toronto aux Rangers du Texas. En effet, ce fut le premier commentaire en langue française, diffusé en direct, de toute histoire des Blue Jays.
Le 17 décembre, le CRTC approuvait le transfert de diverses entreprises de programmation de radio commerciale de Corus Entertainment Inc. à Cogeco inc. La demande fut présentée par Corus Entertainment Inc. (Corus), au nom de ses filiales à part entière 591991 B.C. Ltd. et Diffusion Métromédia CMR inc., en vue d’effectuer ledit transfert de propriété de Corus à Cogeco inc. (Cogeco) ou à une des filiales détenues en propriété exclusive par cette dernière. 591991 B.C. était la titulaire des entreprises de programmation de radio commerciale de langue française CFOM-FM Lévis, CFEL-FM Lévis / Québec, CHLT-FM et CKOY-FM Sherbrooke, CKAC Montréal, CJRC-FM Gatineau et CHLN-FM Trois-Rivières. Métromédia était la titulaire des entreprises de programmation de radio commerciale de langue française CKOI-FM Montréal, CHMP-FM Longueuil, CIME-FM Saint-Jérôme et ses émetteurs CIME-FM-1 Val-Morin et CIME-FM-2 Mont-Tremblant, et CFQR-FM Montréal, une entreprise de programmation de radio commerciale de langue anglaise. Suite à la transaction proposée, le contrôle effectif de 591991 BC et Métromédia serait exercé par Cogeco, une société contrôlée par Gestion Audem inc. Le Conseil approuvait à la majorité la demande d’exemption à la politique sur la propriété commune déposée par Cogeco, à l’égard du nombre de stations de radio que cette dernière avait le droit d’exploiter dans le marché radiophonique de Montréal. Pour information, Cogeco y exploitait déjà CFGL-FM. Le Conseil refusait la demande déposée par Cogeco en vue de convertir CKOY-FM en réémetteur de CKAC. Le Conseil estimait qu’une telle conversion se traduirait par la perte d’une voix locale dans le marché et qu’il ne représenterait pas la meilleure utilisation de la fréquence occupée par CKOY-FM. En outre, pour s’assurer que Cogeco se conforme à tout moment à la politique concernant le nombre de stations de radio détenues par une seule titulaire dans un marché donné, le Conseil exigeait que Cogeco se dessaisisse de CKOY-FM au plus tard un an après la date de cette décision et qu’en attendant la propriété et le contrôle de la station soient transférés à un fiduciaire en vertu des dispositions de la convention de vote fiduciaire abordée dans la décision de radiodiffusion 2010-943, également publié aujourd’hui.

2011

Suite à la conclusion de l’achat de Corus Québec par Cogeco, les nominations suivantes furent annoncées: Richard Lachance fut promu vice-président senior, radio; Monique Lacharité fut promue vice-présidente, contrôle, administration et ressources humaines; André St-Amand fut nommé vice-président, programmation; Jean-Luc Meilleur fut nommé vice-président des stations régionales et directeur général de 105,7 Rythme FM; Réal Germain fut promu directeur de CKAC Montréal et de Cogeco Nouvelles; Daniel Dubois fut nommé au poste de vice-président, ventes; et François Birtz, directeur, technologie, informatique et opérations.
Paul Arcand, animateur de l’émission matinale de CKAC, signait un contrat à long terme en vue de conserver ce poste.
Le 6 septembre, CKAC changeait de formule et de marque, devenant Radio Circulation 730, une station entièrement consacrée à des bulletins sur la circulation routière, les travaux routiers et la météo dans la région métropolitaine de Montréal. La programmation sportive existante diffusée jusque-là par CKAC fut transférée en partie à 98,5 FM.
Le 31 août, le CRTC renouvelait administrativement la licence de CKAC-DR-2 jusqu’au 30 avril 2012.

2012

Le 23 avril, le CRTC renouvelait administrativement la licence de radiodiffusion de l’entreprise de programmation de radio numérique CKAC-DR-2 jusqu’au 31 août 2012.
En novembre, Henri Audet, fondateur de Cogeco Câble décédait à l’âge de 94 ans. Formé comme ingénieur, Audet avait quitté son emploi à Radio-Canada afin de lancer une station de télévision à Trois-Rivières. Il avait vendu sa maison tout en cherchant un capital d’amorçage de 100.000 $ auprès d’amis et d’autres investisseurs. À partir de cette station de télévision unique, Cogeco avait grandi au point de devenir la quatrième plus grande entreprise canadienne de câblodistribution et l’une des plus grandes entreprises médiatiques du Québec. De 1961 à 1964, Audet avait servi comme président de l’Association canadienne des radiodiffuseurs. Il avait été nommé membre de l’Ordre du Canada en 1984. Le contrôle de Cogeco inc. et de ses filiales directes et indirectes était détenu par Gestion Audem inc., une société de portefeuille dont les actions étaient intégralement détenues par les membres de la famille de Henri Audet.

2013

En décembre, Jacques Proulx décédait à l’âge de 78 ans. Il avait animé l’émission matinale de CKAC de 1968 à 1987, et avait pris sa retraite en 2000.

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Effective September 1st 2019, we will only be adding new material to these station histories in exceptional circumstances. Our intent to chronicle the early days of these radio and television stations has been achieved, and many new sources and technologies, from the CRTC website to Wikipedia, and others, are now regularly providing new information in these areas.

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