Reginald Aubrey Fessenden (1866-1932)

Reginald Aubrey Fessenden
Reginald Aubrey Fessenden

Year Born: 1866

Year Died: 1932

Year of Induction: 1986

Fessenden, Reginald Aubrey (1866-1932)

Physicien, inventeur

Reginald Aubrey Fessenden peut être considéré comme le père de la radio.

En effet, sa voix fut la première jamais transmise par des ondes de radio et entendue par une autre personne. Pour accomplir cet exploit, il a dû prouver à ses détracteurs, grâce à son invention, que sa théorie de transmission sans fil était correcte.

Le 23 décembre 1900,  à partir d’un site situé sur l’île Cobb, au milieu de la rivière Potomac, près de Washington, Fessenden prononça ces simples mots : « un, deux, trois, quatre. Est-ce qu’il neige là où vous êtes monsieur Thiessen? Si c’est le cas, pourriez-vous me télégraphier? ». Monsieur Thiessen qui était à une distance d’un mille, envoya la confirmation demandée.  La radio était née.

Cependant, il fallut encore six autres années et de nombreux raffinements de la technologie, pour que le potentiel de la radio puisse être démontré.  Fessenden présenta la première émission de radio, la veille de Noël 1906, à Boston, avec l’aide de sa femme Helen et une de ses amies, ainsi qu’un assistant. Des opérateurs sans fil, à bord de bateaux amarrés dans le port de Boston, ont pu alors entendre l’inventeur jouer O Holy Night sur son violon, et sa femme ainsi que son amie interpréter des chants de Noël.  D’autres expériences ont suivi, mais ce ne fut pas avant la fin de la première guerre mondiale que les gouvernements du Canada et des États-Unis, émirent des licences de radiodiffusion qui permettraient le développement de ce nouveau medium.

Pendant ce temps, l’inventeur et physicien Reginald Fessenden, se consacrait à d’autres tâches, dont la plus impressionnante fut le Fathometer, un appareil qui permettait de détecter les sous-marins allemands de type U-Boat pendant la guerre. Durant sa vie, il a conçu plus de 500 inventions qui ont bénéficié et enrichi l’humanité, sauf lui-même. Dans son livre,  Fessenden, Builder of Tomorrow, Helen Fessenden écrit que malgré toutes ses réalisations, son esprit fertile n’a pas été capable de se défendre contre les assauts commerciaux, qu’ils fussent financiers ou scientifiques.

Fessenden, un Canadien, est né le 6 octobre 1866, à East Bolton, au Québec. Il était le fils aîné du pasteur Elisha Joseph Fessenden et de sa femme Clementina Trenholme. Il a passé la majorité de son enfance à Fergus, au nord de Guelph, en Ontario, et plus tard à Niagara Falls.  La dernière paroisse de son père fut Ancaster (maintenant partie de Reginald Hamilton). Ses parents furent d’ailleurs enterrés dans le cimetière de cette communauté où l’une des écoles porte le nom de Fessenden.

Alors qu’il était enfant, Reginald Fessenden démontrait un intérêt marqué pour les mathématiques bien en avance sur son âge, et prenait plaisir à faire des expériences qui très souvent, surprenaient et choquaient ses parents et les autres adultes de son entourage.

Arrivé à l’âge adulte, son rêve était de pouvoir transmettre le son de la voix humaine sans utiliser de fil. Sa première démarche fut de développer un nouveau moyen pour transmettre le code Morse de manière plus efficace que le système de Marconi.

En raison de ses efforts constants pour obtenir du financement qui supporterait ses expériences, il dut aliéner les droits de plusieurs de ses inventions.  La transmission sans fil de la voix humaine, que ce soit à la radio ou à la télévision, demeure toutefois son héritage le plus considérable.

Nous devons à Ormond Raby, un écrivain pigiste de Toronto, le mérite d’avoir « découvert » Fesseden en 1966, et d’avoir écrit un livre intitulé  Radio’s First Voice – The Story of Reginald Fessenden.  Publié par MacMillan of Canada, le livre est maintenant épuisé.  Le livre de Helen M. Fessenden de son côté, fut publié pour la première fois en 1940, et une édition annotée par Ormond Raby, fut publiée en 1974.

Reginald Aubrey Fessenden est décédé le 22 juillet 1932 dans sa résidence située sur le bord de la mer dans les Bermudes.

Un éditorial publié dans le New York Herald Tribune constituait l’épilogue du livre de monsieur Raby :

« Il arrive parfois, même dans le domaine scientifique, qu’un seul homme peut avoir raison contre le reste du monde. Le professeur Fessenden fut un tel homme. Il s’est battu amèrement et seul, afin de prouver ses théories. Il fut celui qui insista, malgré les protestations orageuses de toutes les autorités reconnues, que ce que nous appelons aujourd’hui la radio, était constituée d’ondes continues transmises dans l’air par une station émettrice tout comme une flamme pouvait envoyer des ondes lumineuses. Marconi et d’autres affirmaient avec insistance que le phénomène était plutôt dû à un effet « whiplash ». Le progrès de la radio fut retardé d’une décennie à cause de cette erreur. La théorie « whiplash » (on/off)), fut graduellement remplacée dans l’esprit des hommes, par celle des ondes continues – la théorie pour laquelle on a donné trop peu de crédit à celui qui avait raison. »

Sur une pierre blanche érigée au dessus de son tombeau, au cimetière de l’église Saint-Marc, dans les Bermudes, on peut y lire ces mots :

Son esprit a éclairé le passé
Et l’avenir
Et œuvré vaillamment
Pour le présent.

Et plus bas, sous la forme de hiéroglyphes égyptiens :

Je suis hier et je connais demain.

En 1986, Reginald Aubrey Fessenden fut admis de manière posthume à l’Ordre du mérite de l’ACR. Aucun Canadien ne méritait cet honneur plus que lui.


Sources :

Radio’s First Voice : The Story of Reginald Fessenden, Ormond Raby, MacMillan of Canada, Toronto, 1970 (No ISBN)

Fessenden, Builder of Tomorrow, Helen M. Fessenden, ARNO PRESS – a New York Times Company – 1974 ISBN 0-405-06030-0

Dernier Membre du Temple de la Renommée | Prochain Membre du Temple de la Renommée »

Laisser un commentaire