Robert Charlebois (1944-)

Robert Charlebois
Robert Charlebois (photo: Sylvain Dumais)

Year Born: 1944

Year of Induction: 2008

Membre de l’Ordre du Mérite de l’ACR

Charlebois, Robert (1944- )


Robert Charlebois, auteur-compositeur, musicien et interprète, est devenu en plus de 30 ans de carrière une figure essentielle de la chanson, non seulement au Québec mais dans l’ensemble de la francophonie.

Celui que l’on a surnommé affectueusement Garou est né à Montréal le 25 juin 1944. Il fit ses débuts sur scène en septembre 1962 – il n’avait a pas encore 20 ans – alors qu’il assumait la première partie du spectacle de Félix Leclerc, à la Butte-à-Mathieu. En 1965, il se faisait remarquer pour sa chanson La boulée, composée à l’âge de 16 ans, qui lui vaut alors le Grand Prix du Festival du disque.

Puis, en 1967, c’est l’envol. Charlebois fit paraître un troisième disque dont la pochette le présente affublé de son fameux casque de soldat fleuri. Mais, surtout, on y trouvait des chansons qui marqueront son répertoire : la presque psychédélique C’est pour ça, la tendre Marie-Noël et la colorée Demain l’hiver.

En 1968, il obtint un premier grand triomphe lors de la création du mémorable spectacle L’Osstidcho qui rejoignait les aspirations d’une jeunesse anticonformiste et avide de changements. Charlebois et ses complices Yvon Deschamps et Louise Forestier surprennent alors le milieu de la scène culturelle par leur audace et leur humour provocateur. Peu de temps après, il remportait le Grand Prix du Festival de la chanson française à Spa en Belgique, pour ses deux chansons Lindberg et California. En 1969, il se produisait pour la première fois à l’Olympia de Paris, autre spectacle mémorable, et au Festival pop de Toronto.  Il obtenait également le premier prix d’interprétation à Sopot en Pologne grâce à la chanson Ordinaire.

Dans les années 70, Charlebois, qui collaborait notamment avec l’écrivain Réjean Ducharme, continuera d’accumuler les succès avec des titres tels que Le mur du son, Conception, Fu Man Chu, Cauchemar et The Frog Song.

Tout au long de sa carrière, Charlebois a reçu plusieurs prix et distinctions qui témoignent de la reconnaissance de ses pairs et de la qualité de ses milliers de spectacles et de ses vingt et quelques albums : Prix de l’Académie Charles-Cros, Médaille d’or des Olympiades de la chanson, Prix de la Ville de Paris, Médaille de Vermeil de l’Académie française et Prix du Gouverneur Général du Canada pour les arts de la scène. Enfin, en 1993, l’ADISQ lui a décerné son Félix Hommage pour l’ensemble de son œuvre.

En 2001, Robert Charlebois effectuait une sorte de come back. Un nouvel album, Doux sauvage, surprenait une fois de plus la critique et le public par la qualité de ses textes et de sa musique, sa poésie et sa vitalité. La parution de Tout écartillé en 2005, avec un répertoire de chansons toujours actuelles, autant par le propos que par la musique, prouvait qu’il n’était pas à bout de souffle.

Comme d’autres géants de la chanson québécoise avant lui, tels Leclerc et Vigneault, Robert Charlebois aura marqué son époque et exercé une influence profonde sur de nombreux auteurs-compositeurs et interprètes. En effet, sans lui, peut-être n’y aurait-il pas eu de Richard Desjardins, de Jean Leloup, de Colocs ou de Cowboys Fringants.

En 2008, Robert Charlebois devenait un membre de l’Ordre du mérite de l’ACR dans la catégorie rendant hommage aux vedettes de la musique canadienne.

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