Year Born: 1925
Year Died: 2000
Fils d’un agriculteur et cheminot, il naît le 17 mai 1925 dans une toute petite maison à Saint-Lupicien, au Manitoba, et grandit dans une famille de 13 enfants. Henri Bergeron fut le premier animateur francophone à la télévision de Radio-Canada à ses débuts en 1952.Il fut aussi le premier annonceur de la première station radiophonique de langue française dans l’Ouest canadien, CKSB de Saint-Boniface, en 1946.
Henri Bergeron raconte dans ses mémoires, que cette initiative ne plaisait guère au Winnipeg Free Press qui aurait préféré un poste de langue ukrainienne ou allemande puisque, jugeait-on, les immigrants issus de ces communautés étaient beaucoup plus nombreux que les francophones.C’est au cours de ses études au Collège des Jésuites de Saint-Boniface et de son doctorat en droit à l’Université du Manitoba à Winnipeg qu’il se découvre un vif intérêt pour le spectacle et les communications. En 1943 il fait ses débuts au théâtre avec la troupe du Cercle de Molière, la plus vieille au Canada, et dont faisait également partie l’écrivaine Gabrielle Roy. Pourtant, il n’exercera pas le métier de comédien. L’année suivante, il épouse une infirmière, Yvonne Mercier, qui lui donnera cinq enfants.
Après ses débuts à Saint-Boniface, il est devenu directeur des émissions à CKCH-Hull (1949-1952), avant d’entreprendre une carrière de 33 ans à Radio-Canada où il fut animateur et présentateur maison pour les émissions et séries de prestige dont de nombreux galas y compris celui de l’ouverture de CBFT le 6 septembre 1952 en compagnie du maire Camilien Houde.
Parmi les nombreuses émissions qu’il anima au cours des années, mentionnons la plus mémorable, Les Beaux Dimanches dont il fut le présentateur élégant pendant 18 ans.
Il incarna durant toutes ces années le style « Radio-Canada » qui exigeait une langue française châtiée sur les ondes, sans accent, qui était celle des élites canadiennes-françaises de l’époque. Parfait bilingue, il fut toujours un ardent défenseur de la qualité et de la pureté de la langue française, et forma une longue suite d’animateurs dans cette tradition. Il était respecté par tous les publics touchés par sa jovialité et sa simplicité.Il était également l’animateur de l’émission radiophonique de la chaîne AM de Radio-Canada Le marchand de sable. Il fut aussi narrateur à l’Office national du film (ONF) et professeur de communication à l’Université de Montréal.
Il est l’auteur de quelques livres, dont deux recueils et deux récits autobiographiques : Un bavard se tait… pour écrire; Récits de la Montagne Pembina (1989), Le cœur de l’arbre : Le bavard récidive. (1995) et L’Amazone (1998). Il a aussi publié en1992, un guide pour les communicateurs, La communication…c’est tout!
Au cours de sa vie, il recevra de nombreux prix et récompenses, dont celui du Conseil de la vie française de l’Amérique (1963), Officier de l’Ordre du Canada (1978), membre de l’Ordre des francophones d’Amérique (1989), l’Ordre de la Pléiade (1994), Chevalier de l’Ordre national du Québec (1995), et à titre posthume, le Prix Georges-Émile-Lapalme (2000).
Il est décédé le 10 juillet 2000 des suites d’un cancer.
Référence:
https://www.journaldemontreal.com/2013/04/06/les-bergeron
https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/henri-bergeron
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bergeron
http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/biographies/347.html